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Matteo

Interview de Naia Garat.

Dernière mise à jour : 23 nov. 2022


naia garat

"Ex nihilo nihil"

 

Votre parcours, votre formation ?


J’ai suivi mon cursus universitaire à la Faculté de droit de Bayonne. Après une Licence spécialisée en droit public, je me suis orientée vers le droit européen et international pour mes Masters 1 et 2.


A l’origine, je souhaitais être enseignante en école primaire. Afin de rentrer en formation de professeure des écoles, j’avais donc besoin d’une Licence. J’ai choisi le droit car j’étais attirée par l’aspect technique et rigoureux de la matière. Finalement, après 3 années à l’étudier, je n’avais plus envie d’être professeure des écoles, mais enseignante en droit ! Malheureusement, persuadée que cette voie était restreinte, je me suis résolue à chercher d’autres pistes professionnelles.


Afin d’enrichir mes compétences, j’ai eu l’opportunité en Master 2 de me former à la gestion de projet. Ainsi, je suis devenue cheffe d’un projet inter-territorial lauréat et financé par la Caisse des Dépôts. Mon objectif était de créer un réseau et une dynamique entre différents tiers-lieux en Nouvelle Aquitaine pour permettre l’émergence de technologies nées de facto, découvertes par l’usage. Il s’agissait d’un véritable défi pour moi car je m’éloignais de la matière juridique pour entrer dans le domaine du relationnel, de la communication voire du commercial !

J’ai quitté le projet en début d’année 2020, reconnaissante d’avoir vécu toutes ses riches expériences mais désireuse de revenir à mes premières amours.


Par conséquent, souhaitant allier la transmission du savoir et le droit, je suis devenue Enseignante Formatrice d’abord dans la formation initiale puis dans la formation continue, consciente d’avoir trouvé certes un métier épanouissant en tous sens, mais surtout ma vocation.


Quel est votre métier ?


Je suis Enseignante Formatrice principalement en droit. Mes connaissances tournent autour de la relation commerciale et contractuelle ce qui m’a tout naturellement conduite à me spécialiser en droit immobilier pour un public d’apprenants en formation initiale (niveau Bachelor / Bac+3) comme continue (agents immobiliers et commerciaux en formation Loi Alur). De plus, je suis régulièrement amenée à réaliser des audits et actualisations de contenus de formations juridiques pour le passage de Titres Professionnels notamment.


Parallèlement au droit, j’anime des sessions de formation en gestion de projet, enrichie par mes expériences de chargée de mission puis de cheffe de projet.


Enfin, je suis tutrice et jury d’examen pour les épreuves de soutenances de mémoire et Grands Oraux.


Pouvez-vous nous présenter votre entreprise en quelques mots ?


Volontairement, j’ai choisi de ne pas miser sur une forte image d’entreprise (absence de nom de marque, logo, slogan etc.) pour mettre en avant la dimension relationnelle et humaine entretenue avec mes clients. En quelques mots, je dirai donc que mon entreprise, c’est moi !


Quels sont vos futurs projets ?


Je travaille actuellement sur plusieurs projets professionnels. D’abord, je souhaite développer une formation sur la pratique du droit par les professionnels de l’immobilier. Nous sommes d’accord, chacun son métier et l’idée n’est pas de faire de la concurrence à l’avocature ou au notariat. Néanmoins, après plusieurs échanges avec des professionnels du secteur, il me semble nécessaire qu’une meilleure formation juridique des agents permettrait l’élimination d’erreurs facilement évitables.


De plus, je travaille en parallèle sur la création d’une formation certifiante à destination des formateurs eux-mêmes… affaire à suivre.


L’ambition pour votre société dans les prochaines années ?


Dans les années à venir, je souhaite développer mes projets présentés plus tôt afin de devenir à terme, une figure incontournable de la formation juridique immobilière en France.


Et si on parlait de votre plus joli succès professionnel ?


En réalité, je considère que mon plus joli succès professionnel réside dans le dernier échange que j’ai avec les apprenants avant la fin de la journée / de la formation. En effet, un étudiant qui a compris les connaissances enseignées et qui m’informe qu’il a changé l’appréciation ou l’a priori qu’il avait sur la matière représente pour moi un véritable succès en tant qu’enseignante formatrice.


On a tous un petit rituel… quel est le vôtre ?


J’en ai deux. D’abord, je souhaite toujours que les étudiants se présentent afin de certes retenir leur prénom et parcours, mais surtout prendre connaissance de leur maitrise du droit et de leurs potentielles appréhensions. Ce rituel peut prendre du temps mais il est pour moi capital car permet de poser la première pierre dans la construction de la relation apprenant – enseignant mais aussi facilite la résolution de problématiques spécifiques à leur profil au cours de la formation.


Ensuite, parce que l’on ne peut cerner quelqu’un sans connaitre certains traits de sa personnalité, j’aime organiser une petite activité ludique voire amusante basée sur les anecdotes ou les expériences vécues par les étudiants. Les règles ? Raconter de manière anonyme un évènement de sa propre vie qui peut être émouvant, drôle ou embarrassant mais surtout très révélateur, puis retrouver qui a écrit l’anecdote. Ce petit rituel permet de briser la glace mais aussi de créer une dynamique relationnelle véritable car les apparences sont souvent trompeuses. Je me plie également à cet exercice. En effet je considère que faire connaissance est une démarche réciproque.


Quel est votre mentor, la personne qui vous inspire le plus ?


De manière assez classique, les personnes qui m’inspirent le plus sont mes parents. Très différents mais paradoxalement très complémentaires, leurs avis sont précieux car confirment mes intuitions ou nuancent mes positions. De plus, leurs expériences de vie sont pour moi des preuves de détermination, de persévérance et de solidité qui me guident dans ma vie professionnelle.


Quels conseils donneriez-vous aux élèves d'EOPI ?


De ne pas se braquer face à la matière juridique et sa pratique. Certes aux premiers abords, elle semble technique, rigide voire difficilement compréhensible. Pourtant, le droit est inséré dans tous les pans de notre vie courante, parfois même sans que l’on s’en rende compte ! Preuve en est qu’elle peut donc être vulgarisée.


Et pour finir…. la citation que vous préférez ?


Ex nihilo nihil.

Soit, « rien ne vient de rien » ou plus couramment « On n’a rien sans rien » 😉

D’abord identifiée par Lucrèce, cette citation a été reprise par Voltaire et représente un véritable leitmotiv dans ma vie privée et professionnelle.



En savoir + sur Naia Garat :

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